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La 6ème directive contre le blanchiment d’argent (6AMLD) de l’Union européenne est entrée en vigueur dans tous les États membres en décembre 2020 et doit être appliquée par tous les établissements financiers réglementés au 3 juin 2021. Les entreprises opérant en Europe, ainsi que les multinationales basées aux États-Unis doivent s’assurer que leurs processus de due diligence et de surveillance des risques sont conformes aux nouvelles exigences, faute de quoi elles s’exposent à des coûts juridiques, financiers, stratégiques et liés à la réputation.
La directive 6AMLD impose aux sociétés des exigences plus strictes, afin de traiter le problème de la criminalité financière et d’identifier les bénéficiaires effectifs, et des pénalités plus sévères grâce à la responsabilité pénale étendue et aux sanctions pour infraction de blanchiment d’argent. Ses principales dispositions incluent les suivantes :
La directive a pour but d’encourager les organismes d’application de la loi des différents pays de l’Union européenne à travailler ensemble dans le cadre des enquêtes menées sur les pots-de-vin et la corruption. Son objectif est défini comme suit : « la présente directive vise à lutter contre le blanchiment de capitaux au moyen du droit pénal, en permettant une coopération transfrontalière plus efficace et plus rapide entre les autorités compétentes ».
La directive s’inscrit dans la tendance générale en direction d’une législation de lutte contre la criminalité financière plus stricte dans le monde entier. La précédente directive européenne contre le blanchiment d’argent (la 5ème) date seulement de l’an dernier. L’Europe n’est pas la seule concernée par un renforcement des réglementations. Voici quelques exemples :
« La pression [exercée sur les entreprises] n’a jamais été plus importante, la lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme faisant clairement partie des priorités à l’ordre du jour réglementaire », a déclaré Jonathan Ritson-Candler, associé du cabinet d’avocat Latham & Watkins, au Financier Worldwide.
Les nouvelles exigences imposées par la directive 6AMLD surviennent à un moment particulièrement difficile pour les équipes en charge de la conformité d’entreprise. Les équipes qui travaillent dans des établissements financiers ont été contraintes d’exécuter leurs processus de connaissance et de vérification des clients de manière entièrement numérique pendant la pandémie. Les équipes en charge de la conformité rendaient souvent visite aux tiers potentiellement à haut risque dans le cadre d’un processus de due diligence renforcée, cela est cependant impossible aujourd’*** dans les pays où les déplacements sont limités en raison du virus.
Jennifer L. Sutton, procureur spécial au sein de Sullivan & Cromwell LLP, ajoute : « En raison des mesures de confinement et de fermeture imposées par les gouvernements, les clients utilisent de plus en plus des solutions bancaires en ligne, ce qui augmente les risques associés aux processus de due diligence et de vérification des clients. »
Ce problème n’a cependant pas retardé le lancement de la directive 6AMLD et les entreprises ne doivent pas compter sur le fait que les organismes de réglementation autorisent davantage de marge de manœuvre en raison du contexte inhabituel. Les entreprises devront au contraire mieux maîtriser la technologie afin de prendre en charge l’intégralité de la procédure de gestion des risques.
Les entreprises doivent comprendre les exigences spécifiques de la directive 6AMLD afin de s’y conformer. Un processus de conformité efficace ne se résume cependant pas au fait de cocher des cases d’exigences réglementaires. Il doit suivre des pratiques d’excellence générales, qui incluent les pratiques suivantes :
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