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La Cité audacieuse, lieu totem pour des jeux féministes

By: Florence Creux-Thomas

La Cité audacieuse qui abrite la Fondation des Femmes, dont LexisNexis est l’un des mécènes, a été désignée en partenariat avec la Mairie de Paris comme lieu Totem de l’égalité femmes-hommes des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. L’objectif est de faire rayonner les thématiques croisées du sport et des droits des femmes.

Une Safe Femmes Zone.

« Pour que sport ne rime plus avec virilisme mais avec bien-être et émancipation ». La Cité audacieuse a été désignée première Equality House de l’histoire des Jeux, et dédie de mai à septembre, l’ensemble de sa programmation aux enjeux d’égalité et de mixité dans le monde du sport.

En 2024, pour la première fois, les délégations sportives seront paritaires : autant d’athlètes femmes que hommes sont attendus pour participer à la compétition. Le résultat de décennies de lutte des femmes pour prendre part, au même titre que les hommes, aux épreuves sportives de haut niveau. « À l’origine, à part une poignée d’aristocrates, les femmes n’avaient simplement pas le droit de participer aux Jeux. Le sport représentait la quintessence des valeurs viriles, et la participation des femmes était vue par certains comme contre-nature. (..). Alice Milliat, co-fondatrice de la Fédération des Sociétés Féminines Sportives de France en 1917, s’est notamment battue pour l’accès au sport de toutes les femmes en organisant les premiers JO féminins », nous enseigne la Fondation des Femmes. « Le sport est aussi une façon d’amener au féminisme », affirme Floriane Volt, directrice des affaires publiques et juridiques. « La promesse sportive, l’universalité du message sportif et les valeurs du sport sont totalement compatibles avec le féminisme : la vision inclusive, le dépassement de soi, le collectif, l’empowerment des femmes pour les rendre puissantes, nous retrouvons ces aspects dans nos combats pour les droits des femmes ».

Une programmation audacieuse.

Première Equality House, à l’instar de la Pride House instaurée depuis les Jeux de Vancouver pour porter les droits des personnes LGBTQ+, la Cité audacieuse proposera en particulier deux temps forts dans sa programmation pour valoriser la place des femmes dans le sport et les enjeux liés aux droits des femmes : le festival du sport féministe entre le 29 juillet et le 2 août et une semaine pour parler d’égalité, de sport et de handicap entre le 2 et le 6 septembre.

Au programme : des projections, des débats, des expositions, des rediffusions d’épreuves féminines et des ateliers conduits par des associations et des sportives pour mettre en lumière des thématiques variées autour de la place des femmes dans le sport. Les inégalités de traitement, les violences sexistes et sexuelles dans le sport, les stéréotypes autour du corps, la question particulière du rapport au corps des athlètes féminines, la capacité d’emprise que peuvent avoir les entraîneurs, la reconstruction par le sport, et la sous-représentation des femmes dans les instances et fédérations sportives où seulement 18 % de femmes sont présentes. « Comme dans tous les milieux, plus les organes sont paritaires, plus les décisions prises sont respectueuses des droits des femmes ».

Le sport, outil d’émancipation.

De Nadia Comaneci aux sœurs Nardini, d’Alice Milliat à Charlotte Cooper, première médaillée olympique, en passant par Laura Flessel ou encore les nageuses syriennes, « l’histoire olympique est émaillée de visages de femmes qui ont su émouvoir le monde par leurs exploits sportifs ».

« Tout en participant à l’histoire du sport et de l’olympisme, elles ont aussi fait avancer les droits des femmes et la cause féministe à travers le sport », témoigne Floriane Volt. « Le sport comme vecteur d’émancipation, est aussi utile dans les cas de violences faites aux femmes. Les questions liées au sport renvoient à l’intégralité des enjeux qui se posent par ailleurs dans le secteur féministe : la parité, la représentation, la lutte contre les violences, les stéréotypes, les inégalités de traitement, l’investissement de l’espace public. C’est cet élan, cette flamme que la Fondation des femmes veut porter et transmettre dans une logique d’héritage ».

Malgré d’importants et incontestables progrès, les JOP ne sont en effet « que la partie la plus visible du monde sportif qui continue de discriminer les femmes ». La Fondation des femmes a décidé de profiter de l’enceinte des Jeux pour mettre en lumière les liens qu’entretiennent sport, femmes et égalité à travers des temps de découverte, d’échange, de débat et de pratique sportive. Ouverte au public depuis 2020, la Cité audacieuse, lieu unique de rayonnement du féminisme, accueillera ces temps forts. À l’heure où « le monde entier regardera Paris, la Fondation des femmes s’est saisie des JOP pour valoriser ce modèle de réussite. Ce lieu ressource, sorte de chambre à elles pour les associations de défense des droits des femmes, permet à la fois un accompagnement des victimes et la défense de la parité, de l’égalité ».

La Fondation des Femmes, créée en 2016 et dirigée par Anne-Cécile Mailfert, est la structure de référence en France sur les droits des femmes et les violences faites aux femmes. Elle soutient financièrement, matériellement et juridiquement les associations œuvrant pour l’égalité femmes-hommes et a redistribué plus de 10 millions d’euros à plus de 1 300 projets depuis sa création. Par un décret du 4 juillet 2024, la Fondation des Femmes vient d’être reconnue d’utilité publique.


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